20 Janvier 2013
On raconte que l’Aurore, à l’âge de son printemps
Devint aux yeux de tous, d’une si grande beauté
Que la lune sa mère, jalouse de son enfant
Dans le ventre de la terre s’en alla le cacher.
La belle effondrée du fond de sa prison
Pleurait sur cette jeunesse, qui viendrait à faner
De chaudes larmes sincères, vibrantes de passion
Qui en émurent la terre, gardienne du prisonnier.
Celle-ci rendit les doigts qu’elle avait confisqués
Et lui dit maintenant creuse vers ta liberté,
Et chasse ta cruelle mère du ciel son donjon.
La belle Aurore creusa jusqu’à ce que ses doigts
Crevèrent l’horizon, et le ciel s’embrasa
De mille teintes roses l’aube d’une révolution.