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La-poesie-du-pouvoir

L'ogre

 

L’ogre, ivre de pouvoir, s’avançait d’un pas puissant.

Il tenait à son poing, son ceinturon pesant.

C’était ce bout de plomb, bien plus que sa logique

Qui maintenait sur tous, sa mainmise tyrannique.

 

Il exultait d’orgueil, rugissait de prestige.

Du haut de son pur-sang, il donnait le vertige.

Drapé de sa superbe et de bottes de sept lieues

Il portait aussi beau qu’un Murat si ce n’est mieux.

 

Et par ce paradoxe d’où il tirait sa force

Le simple dur tyran devenait dieu féroce.

Et le peuple effrayé, l’acclamait l’enjôlait

Lorsqu’il partait châtier, voleurs et va-nu-pieds.

Napoléon à Borodino,  Vasily Vereshchagin (1842–1904)

Napoléon à Borodino, Vasily Vereshchagin (1842–1904)

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